Des milliers de conducteurs sont actuellement mécontents parce qu’ils n’ont pas obtenu leur certificat d’immatriculation dans les délais escomptés à cause des bugs informatiques qui minent le système mis en place afin de faciliter encore plus les démarches de demande de carte grise en ligne.
Une simplification pour rendre le système plus efficace
Selon les chiffres publiés récemment, le nombre de dossiers en attente à l’Agence Nationale de Titres Sécurisés s’élèverait à 500 000, ou même 600 000. Nous rappelons que ces dysfonctionnements découlent des bugs survenus sur le site de l’ANTS lorsque certains particuliers ont effectué une demande de carte grise en ligne. Plusieurs automobilistes victimes ont porté plainte contre l’État et ont été indemnisés.
Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, s’est récemment exprimé devant la commission d’Évaluation des Politiques publiques de l’Assemblée nationale : il a expliqué que le gouvernement va travailler sur les cartes grises afin de simplifier ce qui est demandé aux usagers. Cette démarche contribuerait à améliorer la lisibilité et l’efficacité du système. L’ensemble des démarches deviendrait alors plus simple.
L’Etat va-t-il se désengager totalement ?
Pour se défendre, le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’à côté de ce demi-million de demandes en attente, 3,5 millions de cartes grises ont été délivrées en ligne depuis le 6 novembre 2017. Il a rajouté, qu’à la fin du mois de mai 2018, le nombre de demandes affectées par ces retards est tombé à 200 000, incluant les dossiers incomplets. Selon ce haut responsable, ces 200 000 dossiers en attente équivaudraient à 9 jours d’activité.
Actuellement, l’Inspection Générale de l’Administration (IGA) doit rédiger un rapport sur les dépenses occasionnées et les rendements enregistrés depuis que les démarches de demande de cartes grise s’effectuent totalement en ligne. Les résultats de ce rapport vont permettre de savoir si la numérisation est beaucoup plus rentable que les démarches en préfecture ou non. Cette simplification annoncée pourrait également mener vers un désengagement total de l’État. Les demandes d’immatriculation seront alors exclusivement traités par des professionnels agréés et habilités.